Le jardin du 13 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 13 Octobre

 

J’ai un faible pour une plante particulière, inattendue, qui pousse discrètement pendant l’été, avec des tiges d’une cinquantaine de centimètres et des feuilles d’un vert mat, très tendre. La plante arbore au mois de mai des fleurettes blanc-crème, discrètes, à la suite desquelles se forment peu à peu des baies et autour d’elles des enveloppes qui ressemblent à des petits lampions pointus de papier japonais. Ceux-ci sont d’abord verts et petits, puis ils grandissent et deviennent peu à peu orange bien vif. Cette plante, c’est l’Alkékenge. Celui-ci est souvent surnommé Physalis, Coqueret, Amour en cage ou Lanterne japonaise qui sont ses noms populaires. J’aime bien les noms populaires des plantes, car ils sont imagés. Je vous parlerai un de ces jours de ces noms-là.

L’Alkékenge est une plante un peu magique qui s’assortit merveilleusement aux fruits et aux légumes d’automne. Le plus souvent j’en cueille les petites lanternes début octobre et les place dans un joli récipient sur le bord d’une fenêtre de la cuisine où elles restent très belles jusqu’à l’été suivant. Si on les laisse dehors, sur leur pied, le fruit mûrit au cœur de la lanterne et celle-ci perd lentement sa consistance jusqu’à n’avoir plus que ses nervures, fines et découpées comme une vraie dentelle à travers laquelle on peut aisément apercevoir la baie enclose. Dans ce cas aussi ce petit lampion reste très esthétique. On peut manger la baie rouge à l’intérieur, mais il faut savoir qu’elle ne se distingue en rien, ni par la saveur, ni par la douceur. Vous avez sûrement eu l’occasion de voir, en restaurant par exemple, une de ces baies qui décore un plat. Il s’agit alors de la variété Coqueret du Pérou qui est cultivé pour sa grosse baie orange foncé, un peu beige, moins jolie par la couleur, mais moins acide que l’Alkékenge classique.

Dans le petit domaine l’Alkékenge ne figure pas pour ses baies, mais pour la vertu décorative de ses jolies lanternes orange.

 

Est-ce parce que les verts de la nature lentement s’éteignent

que l’automne nous offre des lumières qui s’étreignent ?

Ainsi suivez-moi chaque jour dans mes proses

Et dans ce très doux jardin qui repose

De tout ce qui vous semble morose

Et sur vous tous je pose

Un baiser

Léger

 

la gaillarde conteuse

 

 

 

 

 

 

si vous avez envie d’un instant de poésie potagère, suivez ce lien...

https://youtu.be/5gKXV8roJ5
 

 

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