Le jardin du 6 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 6 Octobre

 

Bien sûr il pleut, bien sûr il y du vent et il fait très frais, mais reconnaissez qu’on peut, si on sait ouvrir nos yeux, trouver et voir les teintes chaudes et pleines de lumière qu’octobre nous offre. Je les ai glanées le long d’une forêt, pendant notre promenade du matin et les voici, sans fard et sans manière, dans la splendeur de leur simplicité.

 

Et je rejoins François Coppée, qui rend à Octobre un bel hommage...

 

 

Matin d’Octobre

 

C’est l’heure exquise et matinale

Que rougit un soleil soudain.

À travers la brume automnale

tombent les feuilles du jardin.

 

Leur chute est lente. On peut les suivre

Du regard en reconnaissant

Le chêne à sa feuille de cuivre

L’érable à sa feuille de sang.

 

Les dernières, les plus rouillées,

Tombent des branches dépouillées :

Mais ce n’est pas l’hiver encor.

 

Une blonde lumière arrose

La nature, et, dans l’air tout rose,

On croirait qu’il neige de l’or.

 

François Coppée

(1842-1908)

Promenades et intérieurs

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