Le jardin du 7 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 7 Octobre

 

Les chrysanthèmes sont en boutons. Cette belle fleur, associée aux fêtes de la Toussaint, garnit aussi très joliment les jardins, à une époque où il n’y a pratiquement plus d’autres fleurs. C’est une vivaces solide, pas chochotte du tout, aux multiples teintes jaune citron, ocre jaune, caramel, rose pâle, vieux rose, bordeaux... Les fleurs sont simples, comme les marguerites, ou doubles avec des pétales plus ou moins nombreux qui peuvent aller jusqu’au pompon, gros ou tout petit.

C’est Clémenceau qui a proposé, en novembre 1919, de décorer les tombes des soldats morts à la guerre. Puis l’habitude en est restée. C’est ce qui nous vaut, dès le premier Novembre, des cimetières colorés sous la danse lente et gracieuse des feuilles. Pour peu que le soleil soit de la partie et le mot cimetière perd tout de sa sombre réputation. Il devient alors un lieu de repos, figé dans la lenteur poétique du temps. Quand j’étais petite, des marchands de châtaignes grillées étaient postés à chaque grande porte du lieu et nous tendaient des cornets faits de papier journal, remplis de ces marrons brûlants et odorants. Après ces visites de Toussaint, c’était de la vie après la mort !

Savez-vous que le chrysanthème jaune est, en orient, symbole de longévité et d’immortalité ?

Que dans l’Est de l’Asie le chrysanthème blanc est signe de mort et de chagrin ?

Qu’en Australie c’est une fleur que l’on offre aux mères pour leur fête ?


Comment cela, Toussaint ?
Me voici en avance sur le temps, nous ne sommes qu’en octobre !


Oui, mais les chrysanthèmes sont en boutons...

 

la gaillarde conteuse 

 

 

 

 

 

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