Le jardin du 8 Octobre
Le jardin du 8 Octobre
J’ai composé ce plateau de fleurs, comme je compose un texte, en respectant l’ordonnancement des mots, la couleur des phases, la subtilité de la ponctuation. Puis, en m’éloignant un peu, j’ai regardé le tout pour y percevoir une harmonie. Mais le plateau est très grand, le milieu restait vide, ça brisait d’équilibre. Cet amas gracieux de branches de lierre et cette branchette de lanternes japonaises posée par-dessus ont donné la touche finale à ce tableau. On appelle ce genre de composition une nature morte. N’est-ce pas étonnant ? C’est en tout cas une preuve que la mort est parfois rutilante !
Je vous ai apporté des fleurs parce qu’elles sont périssables
d’être éphémères les rend encore plus belles
qu’elles vous tiennent compagnie pour ce qui reste de ce jour...
la gaillarde conteuse