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Le jardin du 20 Novembre

Publié le par Patricia Gaillard

Le temps passe...


 

Le jardin du 20 Novembre

 

Le temps passe... l’automne est bien installé, avec tous ses chaleureux clichés. Décembre pose son ambiance, encore très discrètement, le temps que nous nous fassions à l’idée de son arrivée, nous qui croyons l’été à peine dépassé.
Les après-midi de soleil deviennent froides, les vents font des courants d’air qui nous font frissonner et le thé chaud, qui fumote dans la tasse, remplit nos maisons de parfums d’épices. Décembre n’est pas loin, même sans connaître les dates nous le sentirions. Car Décembre est un mois très particulier de l’année, il l’a toujours été. Et je peux vous dire que si vous aimez cette période pour ce qu’elle est vraiment, c’est à dire le tranquille retour de la nature vers la lumière, en compagnie de tous les esprits qui y sont associés, vous ne vous ennuierez pas ici. Car je compte bien vous entraîner, chaque jour de ce Décembre à venir, sur un chemin où symboles, traditions, récits, contes, croyances et autres prodiges, sauront enchanter à coup sûr votre attention.

Mais dix jours nous en séparent encore, car je commencerai le 30, c’est le jour où tout commence...

——————————-

Au jardin le jardinier a couvert de feuilles tous les légumes racines. Le froid n’a qu’à bien se tenir. Les fleurs, dont certaines courageuses étaient encore belles il y a deux jours, ont lâché prise. Seuls les chrysanthèmes - que même la mort n’arrive pas à impressionner - ont grande allure. Ils ne savent pas que leur beauté ne durera pas et y mettent toute leur énergie. Contemplons-les avec reconnaissance, d’autant que leurs teintes, qui accompagnent celles des quelques dernières feuilles accrochées aux branches, posent les ultimes couleurs du tableau de Novembre.

 

Couvrez-vous...

 

la gaillarde conteuse


 

Légumes-racines dans leur manteau de feuilles

 

Pour retrouver les textes d’Alexandrine de Césure, c’est par ici http://www.patricia-gaillard-conteusesauvagedumerveilleux.com/tous-les-dimanches-d-alexandrine-de-cesure.html

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Le jardin du 19 Novembre

Publié le par Patricia Gaillard


À l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont 
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le noir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent 
C'est déjà le printemps 
Les feuilles qui étaient mortes 
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots 
Sont très désappointés 
Mais voilà le soleil 
Le soleil qui leur dit 
Prenez prenez la peine 
La peine de vous asseoir 
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit 
Prenez si ça vous plaît 
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays 
Mais ne prenez pas le deuil 
C'est moi qui vous le dit 
Ça noircit le blanc de l'oeil 
Et puis ça enlaidit 
Les histoires de cercueils 
C'est triste et pas joli 
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie 
Alors toutes les bêtes 
Les arbres et les plantes 
Se mettent à chanter 
À chanter à tue-tête 
La vraie chanson vivante
La chanson de l'été 
Et tout le monde de boire 
Tout le monde de trinquer 
C'est un très joli soir 
Un joli soir d'été
Et les deux escargots 
S'en retournent chez eux 
Ils s'en vont très émus 
Ils s'en vont très heureux 
Comme ils ont beaucoup bu 
Ils titubent un petit peu 
Mais là-haut dans le ciel 
La Lune veille sur eux.

Jacques Prévert ("Paroles"

 

si vous voulez retrouver tous les textes d’Alexandrine de Césure, c’est par ici 

http://www.patricia-gaillard-conteusesauvagedumerveilleux.com/tous-les-dimanches-d-alexandrine-de-cesure.html

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Le jardin du 18 Novembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 18 Novembre

 

Le matin, quand je me lève, un de mes plus grands plaisirs est d’écouter caqueter les poules de mon voisin. Cette musique de campagne m’enchante. Nous n’avons pas de poules. Mais il y a un animal que j’aimerais bien avoir, c’est un âne. Mais mon jardinier résiste de toutes ses forces, disant que j’en ai déjà un... ;-)

Tout ceci me rappelle une anecdote jurassienne que j’ai eu bien du plaisir à consigner dans mes contes du Jura. La voici. 
 

L’ACADEMIE DES ÂNES

 

Au moyen-âge le village de Pretin (Jura) avait une spécialité : les gens y élevaient des ânes pour fournir les sauniers de Salins qui les utilisaient pour transporter le sel. Ce marché rapportait aux gens de Pretin un peu d’argent qui les aidait à payer les impôts que les moines de Château-Salins leur réclamaient. Mais un jour, le temps des impôts arriva à sa fin - du moins ces impôts-là, car pour d’autres, nous y sommes bien encore. 
 Les moines, tout soudain appauvris, cherchèrent une solution de remplacement.  L’âne était devenu par ici une image florissante. Autant utiliser sa face pour une farce pleine d’esprit et qui mettrait dans leurs écuelles de quoi subsister. Ils décidèrent de créer « l’académie des ânes ». Chacun, sans distinction, de la région ou d’ailleurs, pouvait devenir membre et être du même coup un Académicien. Le titre était flatteur. Mais il fallait se soumettre à un examen de passage. Celui qui réussissait les épreuves, offrait un bon repas à tous les académiciens, durant lequel on lui posait sur la tête un chapeau en peau de chèvre, garni de deux oreilles et qu’on lui demandait, pour honorer sa nouvelle fonction, de braire et de se rouler par terre trois fois ! Celui qui ratait l’épreuve, devait payer son échec, mais il pouvait le faire sous la forme de viandes ou de vin. Tous ces amusements nourrissaient convenablement nos moines, car il paraît que les candidats étaient très nombreux ! Au tout début du XXè siècle, l’académie, qui ne comptait plus d’ânes, s’éteignit. Mais bien longtemps encore, on disait ici d’un sot : « En voilà un qui s’est fait graduer à Pretin !» 

Les idées originales servent longtemps

Vous voyez bien

 

la gaillarde conteuse

 

si vous voulez retrouver tous les textes d’Alexandrine de Césure, c’est par ici

http://www.patricia-gaillard-conteusesauvagedumerveilleux.com/tous-les-dimanches-d-alexandrine-de-cesure.html

 

 

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Le jardin du 17 Novembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 17 Novembre

 

En début d’après-midi, comme il faisait un grand soleil, j’ai planté des bulbes de printemps dans des bacs en bois. Notre terre est très argileuse et les très nombreux bulbes que nous y avons plantés au fil des années ont très vite disparu. Nous nous sommes bien évidemment lassés et, quand le printemps arrive ici on ne voit survivre que quelques fleurs éparses. J’ai donc décidé de garnir des bacs de terreau léger et d’y mettre des crocus, des anémones, des tulipes (courtes et qui font plusieurs fleurs par bulbe) et des narcisses (qui font plusieurs fleurs par bulbe aussi) j’espère obtenir ainsi, au printemps prochain, un joli coin de fleurs.

Bien sûr le printemps semble loin... mais pour un jardinier chaque saison se trouve dans le ventre de la précédente, ainsi l’hiver portent-il en lui le printemps.
Et pendant que la jardinière plantait ses bulbes, le jardinier plantait des caïeux d’ail blanc et des échalotes dans une des serres, pour en avoir des tout neufs au printemps !

Mais après cela, sachez que le goûter fut très gourmand, puisque c’était la recette que je vous ai donnée hier... nous en avons dégusté une tranche... deux... trois... si, si, mais fines !

Du bonheur

moi j’dis !

 

la gaillarde conteuse

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