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Le jardin du 3 Novembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

le jardin du 3 Novembre 

 

Quand la mort est sur scène, j’aime évoquer la vie. Elles sont indissociables...

Un cycle intéressant au jardin est celui du compost. Rendre à la terre ce qui reste de quelque chose de vivant. Comme nos corps ou nos cendres, le végétal une fois utilisé voit ses restes retourner à son origine. Il germe dans la terre, pousse dans la terre, puis revient à la terre. Voici sûrement pourquoi, dans les mythologies, on nous dit créés avec de l’argile, car, in fine, nous retournons à la terre.

Le compost, même si vous ne faites pas de votre jardin un potager, reste un geste logique et écologique. Un coin réservé où l’on dépose épluchures, légumes et fruits pourris, coquilles d’œufs, marc de café, feuilles mortes, petites branches de taille coupées en morceaux. Mais aussi papier journal (pas magazines) et essuie-tout (pas trop) dosettes ou filtres à café en papier, restes végétaux des assiettes.

Immanquablement au bout de plusieurs mois ou années, vous aurez, dans le dessous, une masse noire, légère - qui n’est pas du terreau malgré les apparences - que vous pourrez disperser autour de vos vivaces, arbustes, arbres et qui apportera des substances nutritives.

Quand on fait son compost, jeter des végétaux à la poubelle devient une idée très étrange, car c’est rompre le cycle naturel de la transformation.

Bien sûr il faut s’organiser, avoir à la cuisine un récipient réservé à cet effet que l’on va vider sur le tas ou dans les coffres prévus à cet effet. Et puis avec l’été et la chaleur des odeurs se dégagent du compost, plus ou moins agréables, et des insectes par milliers viennent allègrement y choisir leur pitance.
Mais tout cela est tellement vivant ! 


À méditer

 

la gaillarde conteuse

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Le jardin du 2 Novembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

 

Toussaint d’enfance

 

J’allais ces jours-là, ma main dans celle de ma mère, remontant les allées où nos pas éphémères épousaient le silence doux et parfumé du buis.

J’imaginais les morts, souriant de nous voir, je croyais qu’ils restaient là, pensifs, toute l’année à nous attendre et je nous trouvais, nous les vivants, bien avares de notre temps.

Je repartais chargée de ce silence et de cette éternité mystérieuse.

Je ne comprenais pas. Mais ne pas comprendre ouvre la porte du rêve et finalement c’est joyeuse que je revenais, parce que la mort donne son juste goût à la vie.

Je crois bien qu’éternels nous n’aurions pas de joie.

Nous sommes vivants car nous avons la certitude de ce terme incertain

 

la gaillarde conteuse 

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