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Les Mercredis de Colette 6

Publié le par Patricia Gaillard

Les Mercredis de Colette 6 

Je vous parlais hier de régime. Eh bien aujourd'hui Colette nous vante les vertus et les merveilles d'un petit déjeuner tôt le matin. J'approuve. 
Peut-être petit-déjeunez vous ? Dans ce cas elle tombe à point...

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Les histoires du Lundi 2 - Régime !

Publié le par Patricia Gaillard

Image "cocoparisienne" Pixabay

Pour tout vous dire, ces publicités de ces régimes dont je tairai le nom, que vous reconnaîtrez si je vous dis qu'ils consistent à se faire livrer des repas qui vont vous faire maigrir...

Le conte que je vous propose aujourd'hui nous parle d'un régime, mais de loin le meilleur. Vous allez voir cela... 

QUAND LA DIETETIQUE ENTRE AU CHÂTEAU

Guillaume de Beaujeu reçut un jour chez lui, un ami, chanoine à Dole, qui très empêché dans ses mouvements par la grasse ceinture que lui avaient laissé les vins et les jambons, avait décidé de se rendre à Luxeuil, haut lieu de cure. (vous voyez, manger trop, manger mal, ne date pas d’aujourd’hui) 

Un agréable détour au château de Beaujeu lui permettrait de profiter encore une fois d’une table généreuse, avant de s’enchaîner à ce triste carême qu’il avait choisi de s’imposer, mais qui l’affolait sérieusement. Si l’austérité avant l’agape est un apéritif, l’agape avant l’austérité engendre de si durs regrets.  Une fois attablé, notre religieux qui n’était ni sain ni saint, engouffra sans pudeur les délicieuses chairs et les vins gouleyants que son hôte souriant, offrait à sa voracité. Et tout en s'empiffrant, il décrivait de long en large, avec de grands gestes et la bouche bien pleine, toutes les incommodités notoires que lui occasionnaient ses viscères malades, disant que seul Luxeuil pouvait l’en nettoyer. 
Guillaume de Beaujeu devait être un être serviable et qui sûrement avait bien de l’humour, car devant le festin gargantuesque de son invité, lui vint une idée en tous points acceptable que nous allons maintenant découvrir.
Une fois la soirée bien avancée, la tête appuyée contre le haut dossier, notre moine ronflait doucettement, les pommettes rougeaudes, la lippe un peu baveuse. Guillaume le fit prendre par deux hommes robustes et coucher sur la paille d’un cachot, qui n’avait d’ouverture qu’un fenestron très haut placé et grand comme un bréviaire. 
Le lendemain, l'aube s’y engouffra, rien ne l’arrête. Le chanoine d’abord pensa traverser un mauvais rêve. Mais non. Les murs étaient de pierres sèches et aussi incroyablement hauts que l’endroit était étroit. Le peu de paille au sol et l’ouverture si haute qu’elle ne donnait pas même un peu d’air neuf, quelque chose lui échappait de la situation. De plus il avait, et c’était le plus grave, une faim qui réclamait son pain, ou mieux, comme il avait l'habitude. Il appela fortement et frappa du poing aux murs. C’est alors que soudain le plafond coulissa, une corde descendit en tressautant par petits coups jusqu’à notre bonhomme. Une miche de pain, simple mais somme toute adorable, se balançait, parfumée, à la queue du cordon. Mais au moment où ses mains allaient l’empoigner,  la corde retira ce présent croustillant qui resta suspendu au-dessus de sa tête. Il sauta, sauta et manqua le pain de justesse, à chaque fois. Il sauta donc ainsi longtemps pour finir tout de même par décrocher ce qui se montra un véritable festin. Car tout est relatif, ça nous le savons bien. Une cruchette d’eau descendit par le même chemin et cette fois sans exigence, quelle chance !
Si je vous disais qu’il fut nourri et abreuvé durant des jours et des jours de la même manière, je vous dirais vrai.
Pour tromper l’ennui de ces journées sans fin, il priait tant qu’il faillit même devenir saint ! Il en resta cependant loin. 

Un jour un moinillon maigrichon, à la peau claire et au blanc de l’œil frais, la large robe noyant son bâti de grenouille, se trouva ressorti, méconnaissable, par les même hommes qui dans l’endroit l’avaient jeté. Le pain sec, l’eau et les sauts par milliers avaient eu bien raison de cet embonpoint dont il ne restait rien. Guillaume le regarda repartir d’un pas de jeune homme vif et cadencé,  la sandale flottante autour de la mince cheville. Il lui cria : "Pas de rancune, ami, c’était un jeu !" Le chanoine répondit sans même se retourner et sans espièglerie : "Ah, que voilà un beau jeu !" 
Il ne se rendit pas à Luxeuil et ne revint plus à Beaujeu, à ce que dit l’histoire. 

Et je vais faire un commentaire qui me brûle la plume…

Combien sommes-nous aujourd’hui à désirer mincir ou à chercher à rompre avec des habitudes qui sont délicieuses mais qui poussent à la mort ? Un cachot universel, géré par quelque cœur tenace et qui a de l’humour, nous y aiderait bien ! Je suis sûre que maintenant Guillaume de Beaujeu déposerait sa recette, écrirait des ouvrages et pourrait se vanter, lui, des résultats de sa méthode. Et dire que nous cherchons encore la panacée, quand la voilà toute prête. 
Je suis contente du secret que ce récit vous a donné 
Vous en ferez ce que vous voudrez…

Patricia Gaillard - contes et légendes du Jura - éditions De Borée - 

 

 

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Votre bouquet (volé !) du Dimanche 23 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard


Votre bouquet (volé !) du Dimanche 23 Juillet 

J'ai toujours trouvé beaucoup de charme aux hortensias. Autrefois, en Alsace, la maison avait une face au nord, nous y avions des hortensias bleus de toute beauté. Nous avions appris aux enfants à déposer à leurs pieds tout ce qu'ils trouvaient de petites vieilleries métalliques, pour entretenir ce bleu. Et ça marchait !
Ici notre maison ne donne pas vers le Nord, ou juste par un mur aveugle tout contre le chemin. Par contre, le mur au Nord, de nos plus proches voisins, est garni de quelques pieds d'Hortensias de différents tons de rose qui poussent pile-poil vers notre potager. 
J'en ai "emprunté" quelques branches pour vous les offrir
Ma voisine est, je crois, une lectrice de ce blog
Je lui offre donc là ses propres hortensias 😄
Elle est gentille, elle me pardonnera 😇
Mais si 

la gaillarde conteuse 


 

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La beauté est au jardin

Publié le par Patricia Gaillard

Et me voici, comme promis, avec mon légume !
La betterave rouge, que l'on devrait appeler betterave pourpre, a de très belles tiges.
Au jardin, nous pouvons chaque jour contempler les légumes avant même de les manger. Cette contemplation est en elle-même une entrée, car le sens de la vue présente les futurs aliments au sens de l'odorat et du goût qui déjà se réjouissent. 
Le lien de nos corps avec le potager est une subtile et merveilleuse chimie.
Cultiver sa nourriture n'a pas qu'un aspect nourrisseur, cela va bien plus loin encore...
Et ce n'est pas ma chère Hildegarde qui me contredirait !
Mon cher jardinier a donc, au cœur de son petit domaine, un sacré rôle, un rôle sacré. 

Qu'on se le dise ! 

la gaillarde conteuse 

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