Voici pour vous aujourd’hui la toute première pervenche du petit domaine. Épanouie discrètement, derrière un ourlet de mousses, au beau milieu de quelques vieilles feuilles, d’une jonquille bien avancée et d’une touffe de cyclamen sauvage, elle brille par son bleu fascinant, magnifié par le beau vert satiné de ses feuilles.
On dit qu’elle symbolise un doux souvenir, une amitié, une mélancolie.
Deux papillons de nuit sont friands de pervenches, la mariée et une sorte de sphinx On les imagine bien, dans l’argenture d’un clair de lune, embrasser en frétillant de leur corps duveteux, le cœur ouvert de cette fleur à l’air si sage.
Les chatons jaunes du noisetier, ou coudrier, sont les fleurs mâles. C’est le vent, non les insectes, qui transporte le pollen vers les fleurs femelles. Ces fleurs mâles poussent par groupes de 2, 3 ou 4 sur le bois de l’année précédente. Un chaton peut contenir 130 à 250 fleurs, et libérer 5 millions de grains de pollen.
Quant à la fleur femelle, elle est une curiosité très discrète, que je vous inviterai à découvrir un autre Dimanche…
Sachez que cet arbre existait déjà il y a 70 millions d’années, de là son caractère magique et intemporel. On lui attribue des pouvoirs, dont celui de repérer les sources et d’inspirer, à qui dort dans son ombre, des rêves prophétiques. Il figurait dans le bouquet des sept arbres sacrés des druides. L’amour d’Yseult et de Tristan est symbolisé par deux branches, chèvrefeuille et noisetier, entrelacées. Son écorce, ses chatons, ses feuilles et ses fruits, sont utilisés en phytothérapie.