Eh oui, aujourd'hui un bouquet de fleuriste pour ce Dimanche brumeux. Chose rare au petit domaine. Mais impossible cette fois de trouver la moindre fleurette dans le jardin.
Cependant, mine de rien tout se prépare, tout couve, tout gestationne en secret...
Patience, patience, l'hiver est une patience, il en faut !
Que votre Dimanche soit doux et patient, ensoleillé si vous avez de la chance...
Quel brouillard sur la campagne aujourd'hui ! Il ne s'est pas levé de tout le jour et le paysage est resté enrobé de cette ouate humide et froide.
J'ai repensé alors à cette légende du Bonhomme Brouillard, écrite dans mon ouvrage de Contes et Légendes d'Alsace. Ce brouillard, contre lequel nous râlons parfois, a dans ce récit un rôle très romanesque.
Avec une boisson chaude, dans un fauteuil douillet, avec peut-être du brouillard derrière la fenêtre, vous serez bien, assurément, pour écouter cette histoire que je vous lis...
Voilà une petite bougie toute simple à la cire patinée et qui semble avoir déjà bien servi.
Eh bien non. Cette bougie n'est pas une bougie. C'est le trognon d'une pomme découpée avec un coupe-pomme qui laisse un coeur parfaitement droit et lisse.
Et comme je suis toujours à l'affût de choses inattendues, j'ai photographié cet étonnant trognon, absolument sûre de son effet ici !
Il faut toujours avoir l'œil sur les petites choses surprenantes
C'est si drôle
hé hé j'adore...
L'autre jour je brave la pluie, j'enfile un châle et je longe le mur jusqu'à la boîte aux lettres. C'est toujours touchant le bruit métallique de la clef qui ouvre sur ce qui, parfois, rarement, est une surprise. Et ce jour-là c'est une surprise. Un sac, un nom, "Hilde"c'est moi. On m'appelle aussi Hildegarde.
C'est sûr ça vient d'une de mes voisines, celle qui s'appelle Framboise, elle a le don des jolies surprises.
Dans le sac une carte affectueuse, amicale, et un cadeau, très joli papier à vagues dorées, ruban rosé avec des cœurs dorés, pour faire plaisir à mon coeur, je pense.
Un livre... quel joli livre, gris mat et rouge dessous, une vraie élégance. De la poésie. Et ce poète tricote les mots d'une manière inhabituelle, il ose, il faut oser, oser seul fait avancer le monde.
Vers le soir je me suis glissée dans le petit fauteuil, celui qui est tout près du radiateur, et j'ai ouvert mon livre. J'ai dégusté les mots, lentement, comme on le fait avec les nourritures nobles et rares ou les bonbons très parfumés. C'est ainsi seulement qu'on accueille la poésie, cette précieuse parole...
Chère voisine, merci
la gaillarde conteuse
Un livre... quel joli livre, gris mat, et rouge dessous, une vraie élégance. De la poésie. Quand on est partie chercher l'eau de la vie, la poésie seule peut réellement nous rejoindre. Et ce qu'on accueille la poésie, précieuse parole...