Les Sept Corbeaux 1
Installez-vous, fermez vos yeux, écoutez l’histoire...
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Cultiver les contes, raconter le jardin, écrire les rêves, poétiser la vie...
Soyons oiseaux 3
Je suis le corbeau noir
Enveloppé dans la moire
D’un vieux taffetas froissé
Mon vol est lourd et lent
Et mon long cri strident
Je pourrais me blesser
De vos mythologies
Qui me jettent dans la nuit
De vos songes maudits
Sachez que c’est mon sort
De dévorer les morts
Je n’ai jamais eu peur
De leurs yeux, de leurs cœurs
Et la fin qui vous terrifie
Me nourrit
Et je ris
Du ton gris
De vos peurs !
Soyons oiseaux 2
La minuscule mésange
Croque la graine et la mange
Elle fait très chef d’orchestre
Avec son noir de guêtre
Et son blanc de neige
Quelques touches de piano
Lui iraient comme il faut
Si elle pouvait parler elle nous dirait...
Je m’appelle mésange
Je fais comme les anges
Sans cesse entre terre et ciel
Grâce à la magie des ailes
J’emporte très haut vos espoirs
Puis je reviens avec l’histoire
Qu’il faut sans cesse vous raconter
Car sans cesse vous l’oubliez :
Un trésor est en vous caché
Pour le trouver je peux aider
Moi la petite bête esprit des bois
Qui parle plus qu’on ne le croit
Qui en sait plus que tous vos rois
la gaillarde conteuse des oiseaux
Si elle parlait elle nous dirait...
Allez, fermons un peu le bec à ces milliers d’informations. Je vous propose ici, quelques temps, de nous envoler et de rejoindre les oiseaux. Ah, un peu de légèreté, de discrétion et de beauté ! ça va nous faire du bien...
Soyons oiseaux 1
Sur la branche se tient un oiseau
Petit gardien de l’hiver
Il tient son rouge bien haut
Ses yeux noirs bien ouverts
Le vent le froid la neige
Glissent sur son ventre beige
S’il parlait il nous dirait
N’ayez pas toujours peur
Vivez, chantez, dansez
Oubliez le malheur
Faites comme moi
Croyez-vous que je ne vois pas
Le faucon et le chat
Qui me guettent
Et qui un matin peut-être
Feront voler partout mes fines plumettes ?
Même si je suis petit et pauvre
Ma vie pèse le même poids que la vôtre...
Allez, tenez haut votre rouge
Vos yeux noirs bien ouverts
N’attendez pas que rien ne bouge
Et même si vous volez de travers
Ouvrez vos ailes et venez rejoindre les oiseaux !
la gaillarde, conteuse d’oiseaux