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Le jardin du 8 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 8 Octobre

 

J’ai composé ce plateau de fleurs, comme je compose un texte, en respectant l’ordonnancement des mots, la couleur des phases, la subtilité de la ponctuation. Puis, en m’éloignant un peu, j’ai regardé le tout pour y percevoir une harmonie. Mais le plateau est très grand, le milieu restait vide, ça brisait d’équilibre. Cet amas gracieux de branches de lierre et cette branchette de lanternes japonaises posée par-dessus ont donné la touche finale à ce tableau. On appelle ce genre de composition une nature morte. N’est-ce pas étonnant ? C’est en tout cas une preuve que la mort est parfois rutilante !

 

Je vous ai apporté des fleurs parce qu’elles sont périssables

d’être éphémères les rend encore plus belles

qu’elles vous tiennent compagnie pour ce qui reste de ce jour...

 

la gaillarde conteuse

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Le jardin du 7 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 7 Octobre

 

Les chrysanthèmes sont en boutons. Cette belle fleur, associée aux fêtes de la Toussaint, garnit aussi très joliment les jardins, à une époque où il n’y a pratiquement plus d’autres fleurs. C’est une vivaces solide, pas chochotte du tout, aux multiples teintes jaune citron, ocre jaune, caramel, rose pâle, vieux rose, bordeaux... Les fleurs sont simples, comme les marguerites, ou doubles avec des pétales plus ou moins nombreux qui peuvent aller jusqu’au pompon, gros ou tout petit.

C’est Clémenceau qui a proposé, en novembre 1919, de décorer les tombes des soldats morts à la guerre. Puis l’habitude en est restée. C’est ce qui nous vaut, dès le premier Novembre, des cimetières colorés sous la danse lente et gracieuse des feuilles. Pour peu que le soleil soit de la partie et le mot cimetière perd tout de sa sombre réputation. Il devient alors un lieu de repos, figé dans la lenteur poétique du temps. Quand j’étais petite, des marchands de châtaignes grillées étaient postés à chaque grande porte du lieu et nous tendaient des cornets faits de papier journal, remplis de ces marrons brûlants et odorants. Après ces visites de Toussaint, c’était de la vie après la mort !

Savez-vous que le chrysanthème jaune est, en orient, symbole de longévité et d’immortalité ?

Que dans l’Est de l’Asie le chrysanthème blanc est signe de mort et de chagrin ?

Qu’en Australie c’est une fleur que l’on offre aux mères pour leur fête ?


Comment cela, Toussaint ?
Me voici en avance sur le temps, nous ne sommes qu’en octobre !


Oui, mais les chrysanthèmes sont en boutons...

 

la gaillarde conteuse 

 

 

 

 

 

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Le jardin du 6 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 6 Octobre

 

Bien sûr il pleut, bien sûr il y du vent et il fait très frais, mais reconnaissez qu’on peut, si on sait ouvrir nos yeux, trouver et voir les teintes chaudes et pleines de lumière qu’octobre nous offre. Je les ai glanées le long d’une forêt, pendant notre promenade du matin et les voici, sans fard et sans manière, dans la splendeur de leur simplicité.

 

Et je rejoins François Coppée, qui rend à Octobre un bel hommage...

 

 

Matin d’Octobre

 

C’est l’heure exquise et matinale

Que rougit un soleil soudain.

À travers la brume automnale

tombent les feuilles du jardin.

 

Leur chute est lente. On peut les suivre

Du regard en reconnaissant

Le chêne à sa feuille de cuivre

L’érable à sa feuille de sang.

 

Les dernières, les plus rouillées,

Tombent des branches dépouillées :

Mais ce n’est pas l’hiver encor.

 

Une blonde lumière arrose

La nature, et, dans l’air tout rose,

On croirait qu’il neige de l’or.

 

François Coppée

(1842-1908)

Promenades et intérieurs

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Le jardin du 5 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard

Illustration : site Larousse, cliquez sur l’image pour y accéder


 

Le jardin du 5 Octobre

 

Nous avons, au petit domaine, la très discrète présence d’une poule d’eau, qui n’est pas le foulque, bien qu’il y ait entre eux des ressemblances. Celle-ci est bien une poule d’eau, avec du rouge vermillon au-dessus du bec et les ailes légèrement frangées de blanc. Elle est haut sur pattes et sa démarche chaloupée est rigolote. On la voit toujours sur la petite bande d’herbes et de joncs entre l’étang et la rivière dont elle ne s’éloigne pas, toujours prête à se cacher au moindre bruit. Parfois on en voit deux, probablement madame et monsieur, certains étés on peut même les voir en compagnie de deux ou trois petits.

La poule d’eau est une bête discrète, prudente, qui se nourrit de bourgeons, pousses, feuilles, fleurs, petits fruits et graines, de plantes aquatiques ainsi que de larves, vers, têtards, escargots et limaces, parfois même de petits poissons.

Les couples sont fidèles l’un à l’autre jusqu’à la mort, la femelle bâtit le nid et le mâle lui fournit le matériel.

Organisée, la galinette !

Quand la poule d’eau vit en groupe elle a des mœurs vraiment tranquilles, dont nous pourrions bien nous inspirer. Les femelles peuvent pondre sans problème dans les nids des autres, ou adopter d’autres poussins que les leurs, les poussins sont élevés par deux parents, peu importe lesquels. Les jeunes de la première couvée aident les parents à élever ceux de la couvée suivante...

Quel équilibre de vie

Quelle souplesse d’esprit

À méditer

 

la gaillarde conteuse

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