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Le petit tailleur 3

Publié le par Patricia Gaillard


 

Sept d'un coup, ou le hardi petit tailleur
Collecté par les frères Grimm

version de Patricia Gaillard

(pour le Jardin des Contes de Pougne-Hérisson)

 

Partie 3 - FIN

 

Le géant était impressionné alors il invita le tailleur dans sa famille…. quelle famille !

Ils arrivèrent tous deux dans une caverne chaude. Des géants de toutes sortes étaient groupés autour d’un feu et dévoraient des moutons. De larges lambeaux de laine et de chair crue sanglantes pendaient à leurs grosses dents jaunes.

Après la soirée chacun se glissa dans son lit, mais le tailleur se sentit tout perdu sur son matelas immense, il préféra se blottir dans un bonnet de géant, qui trainait là, sur le sol, près des braises. Dans la nuit le géant arriva sur la pointe des pieds, il brisa le lit d’un coup de massue, convaincu d’avoir brisé le garçon du même coup. Le tailleur près du feu fila comme une souris dans la nuit noire…


Au matin il arriva devant un château, autour il y avait un parc herbeux, comme un grand lit vert tendre. Fatigué il s’y coucha et s’endormit. Vous noterez quand même que c’est la première fois qu’il est fatigué depuis le début de cette histoire.

Autour de lui tous les gens de la cour tourbillonnaient nerveusement quand ils virent la ceinture : SEPT D UN COUP ! C'est un héros, il faut prévenir le roi !

 

Le roi très intéressé par les mots de la ceinture, voulut mettre le tailleur à l’épreuve. Deux géants depuis longtemps, empoisonnaient véritablement la vie du royaume, deux géants voleurs et complètement criminels. 

"Tue-les, dit le roi et je te donnerai ma fille en mariage et la moitié de mon royaume. Pour t’aider je t’accorde une épée et cent cavaliers. Le tailleur accepta l'épée, mais refusa les cent cavaliers. Tout le monde le regardait. Si jeune, si maigre et si courageux !

 

Il fila loin dans la campagne et trouva très vite les deux géants endormis de part et d’autre d’un vieux chêne. Le tailleur ramassa une pleine poignée de cailloux, grimpa dans la ramure,  choisit un géant pour cible et bombarda allègrement sa grasse bedaine. Le géant se réveilla, secoua son compère et bien sûr l’accusa. Ils se  bagarrèrent  furieusement  et se rendormirent. Le tailleur recommença, avec l’autre géant cette fois-ci, qui se réveilla, secoua son compère,  et lui aussi l’accusa. La bagarre fut terrible, ils se flanquèrent des coups d’arbres, des coups de rochers et finirent par se tuer l’un l’autre. Alors le tailleur enfila leurs corps sur sa longue épée et abandonna cette brochette de géants…

 

Mais au château, le roi malgré sa promesse hésitait beaucoup à donner sa fille chérie et  la moitié de son royaume chéri, tout ça à un simple tailleur !!

Alors il ajouta deux épreuves imprévues : le garçon devait lui rapporter cette blanche licorne et cet étrange sanglier qui faisaient l'un et l’autre des dégâts importants sur ses terres. Le tailleur s’absenta à peine une heure, il revint même pas fatigué et victorieux vous vous en doutez. Ses succès précédents lui avaient conféré une belle assurance et rien ne semblait plus pouvoir lui résister. De sa main droite il tirait la licorne au bout d’une ficelle de soie, et de sa main gauche un sanglier féroce au bout d’une corde de lin. Et entre les deux cordes la ceinture brillait !

Le roi contraint et forcé fit un grand mariage. Mais sa fille fit la moue : « Moi, épouse de tailleur ! Cet être si petit, si maigre, oooooooooh non !"

Mais quand il raconta ses combats héroïques, une noblesse immense brillait à sa ceinture et la joie de ses yeux le rendait magnifique ! Alors ces deux-là s’épousèrent de partout. La moitié du royaume les fit riches… et heureux. 

C'est quand même merveilleux !

 

la gaillarde conteuse 

 

 

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Le petit tailleur 2

Publié le par Patricia Gaillard


 

Sept d'un coup, ou le hardi petit tailleur
Collecté par les frères Grimm

version de Patricia Gaillard

(pour le Jardin des Contes de Pougne-Hérisson)

 

Partie 2


Il marcha longtemps, longtemps, combien de temps, impossible à dire, en tout cas c’était loin, très loin et là-bas il vit un géant assis sur le sommet d’une montagne. Il était énorme, il avait l’air énormément stupide et mâchouillait une tige de roseau comme on le ferait d’un brin de paille. Notre tailleur sans se dégonfler lui cria un joli bonjour. L’autre le regarda avec mépris mais il vit les mots de la ceinture… : SEPT D UN COUP !

« ce vermisseau a tué sept hommes, se dit-il, j’ai intérêt à l’impressionner. »

Le géant se leva, ramassa un rocher, le pressa dans sa main, en fit jaillir une cascade d’eau fraîche. Le tailleur riait, crânait, et pressa dans sa main le morceau de fromage… il en sortit une bonne giclée de lait. Le géant faisait de ces yeux ! il ramassa un caillou, le lança de toutes ses forces, on le vit tomber si loin que c’était sûrement dans un autre pays. Le tailleur riait, crânait, il prit dans sa main l’oiseau tout replié, le lança, il vola tant et tant et si loin ! On ne le vit jamais retomber. 

Le géant commençait à être vexé. Il montra au tailleur un arbre très grand couché au sol, lui demanda de l’aider à le transporter. Le tailleur proposa de porter les feuilles qui étaient très lourdes et laissa au géant le tronc qui était très léger… qu’il disait. Le géant était bête et ne vit pas l’astuce et pendant qu’il soufflait avec son tronc de trois tonnes, l’autre était installé dans les branches et sifflait un petit air, et se faisait trimballer…

 

à demain

 

la gaillarde conteuse 

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Le temps des contes... le petit tailleur 1

Publié le par Patricia Gaillard

Voici Juillet, son parfum de vacances, de farniente, de chaleur, de moissons. Les jours sont encore longs, Ils invitent à prendre du temps, à flâner, à rêver. Je viens donc avec des contes, le moment me semble choisi pour les découvrir ou de les redécouvrir. 
Sur ma "Terre à histoires" les contes poussent drus !
Ce matin, voyant les quelques mouches qui voletaient dans la cuisine, m'est revenue la fameuse histoire du petit tailleur... dont voici le premier morceau...

 

 

 

Sept d'un coup, ou le hardi petit tailleur
Collecté par les frères Grimm

version de Patricia Gaillard

pour le Jardin des Contes de Pougne-Hérisson)

 

Partie 1

 

Dans un petit village aux ruelles étroites se trouvait la boutique d’un tailleur. C’était un bonhomme jeune et maigre qui travaillait tout le jour devant sa table, près d’une minuscule fenêtre toute faite de losanges de verre de couleur… Ce jour-là le soleil, qui passait au travers, faisait danser des taches de lumière chaude sur ses genoux. Il sifflait, le tailleur, tout en poussant du doigt une aiguille qui glissait sous le tissu, sur le tissu, dessus, dessous, dessus, dessous, en milliers de points réguliers.

Au dehors, sur le pavé, une vieille criait les qualités de sa marchandise : « crème, toute fraîche, j’ai bonne crème à vendre ! »

Maigre mais gourmand, le tailleur ouvrit la fenêtre, glissa à la crémière une pièce de monnaie et tendit un bol épais où la vieille jeta une pleine louchée de crème. Il poussa un peu la fenêtre qui resta entr’ouverte, coupa dans la huche une large tranche de pain et coucha dessus la belle crème blanche. Mais pour mériter ce festin il décida de terminer d’abord son ouvrage qui était presque fini et de plonger ensuite dans la délectation.

La fenêtre entr’ouverte invita quelques mouches à venir renifler ce repas de tailleur.

Elles étaient dix ou vingt, cinquante peut-être, en tout cas toute une bande bourdonnante.

Elles se posèrent goulûment sur la tartine. Elles se régalaient bien, quand le tailleur d’un coup de tissu leur flanqua une claque. Il souleva son arme. Dessous sept bestioles collées, les quatre fers en l’air, les ailes ratatinées, avaient cessé de vivre…

« Sept d’un coup, j’en ai tué sept d’un coup ! Il faut que toute la ville le sache. 
La ville ? Le monde ! Il faut que le monde entier le sache ! »

Soudain sa boutique lui parut étriquée avec sa p’tite fenêtre, sa p’tite aiguille, sa p’tite tartine…

Bien trop petite pour contenir toute l’immensité de sa bravoure !

Il se fit une ceinture rouge de tissu satiné où l’on pouvait lire en grosses lettres brodées : SEPT D'UN COUP !

Il mit dans sa poche gauche un morceau de fromage et dans sa poche droite un oiseau de cage qui était son petit compagnon… Il bomba le torse au-dessus de la belle ceinture et partit fièrement courir le monde sans même se retourner. 


à demain ! 


la gaillarde conteuse 

 

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Votre bouquet du Dimanche 3 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard


Votre bouquet du Dimanche 3 Juillet 

Pour qui aime le bleu, le platycodon, ou campanule à grandes fleurs, est irrésistible. 
Ses grandes cloches nervurées ont, avant de s'ouvrir, une forme étonnante qui rappelle un peu celle des boutons floraux de la bignone, une longue trompette orange qui fleurit aussi en juillet et que je vous offrirai un de ces dimanches. 

Prenez ce bleu et faites-en de la joie pour les heures qui restent de ce Dimanche de juillet...

Allez, je vous embrasse !

la gaillarde conteuse 

 

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